Et l’on s’embarque avec Dave Harmo vers le Motel Nulle Part, alors que la lumineuse « Une fois de trop » nous introduit parfaitement à ce nouvel album. Dans un style New Folk finement maîtrisé, et alors que l’intensité chaleureuse des cuivres se mêle aux rythmes de guitare réconfortants, Dave chante l’espoir des jours à venir, nous invitant à laisser les fois de trop loin derrière nous. Et puis, on se pose quelques instants dans la chambre de la chanson titre — là où l’on peut trouver la paix quand notre tête tourne un peu trop et qu’on se demande à quoi peut bien rimer tout ce cirque qu’est la vie. Lorsque l’on atteint enfin « Septembre », le rythme s’est ralenti, laissant toute la place aux mélodies vocales de Dave qui nous entraîne dans les méandres des mots et les impacts que ces derniers peuvent avoir sur soi et sur les autres lorsqu’ils ne sont pas minutieusement pesés. L’auteur-compositeur-interprète se laisse ensuite tenter par les sages paroles d’Offenbach reprenant habilement leur classique intemporel « Je chante comme un coyote », dévoilant au passage toute l’actualité de cette chanson de 1978 qui met toujours autant en lumière les réalités de l’industrie musicale dans laquelle l’on doit toujours chanter plus fort pour se faire entendre. Après ce court passage dans le répertoire de la légende du rock québécois, la route se déroule à toute vitesse alors qu’un piano s’enflamme, et que Dave nous offre un texte senti à travers des mélodies pop enjouées — nous invitant à accepter le bonheur qui vient parfois sans avertir de son arrivée. Puis, parce que « Tout peut s’arrêter », l’artiste prend calmement un pas de recul pour ne pas oublier tous ces moments que l’on souhaite conserver à jamais, dans le nid de la mémoire. Et comme venir ici n’est jamais « Une fois de trop », les portes du Motel nulle part nous restent ouvertes, jours et nuits, telle une petite capsule temporelle de laquelle on déballe le bonheur à chaque nouvelle écoute.

En attendant, j’m’en vas au Motel Nulle Part
Le seul endroit où je peux reposer mon corps
En attendant, j’m’en vas au Motel Nulle Part
Le seul endroit où je m’éloigne de la mort

QUI EST DAVE HARMO?
Auteur-compositeur-interprète à la plume humaine et au regard lumineux sur la vie, l’amitié et la famille, Dave Harmo fait voyager à travers des rythmes entraînants et une poésie du quotidien. Homme-orchestre, il manie la guitare, l’harmonica et le banjo aussi bien que les percussions. Diplômé en musique de film et en enseignement de la musique, cet artiste complet fait ses premiers pas dans le milieu musical en tant que harmoniciste du groupe Marco et les Torvis. Après deux albums et des années de tournée en groupe, Dave Harmo lance son aventure solo avec un premier opus country-folk, De ville en aiguille, en 2018. Ce premier disque lui permet d’obtenir plusieurs succès dans les radios, en plus de récolter deux nominations – Chanson de l’année et Personnalité de l’année – au prestigieux Gala Country en 2019. L’artiste revient un an plus tard avec un second opus, Plâtrer les trous de mémoire. Lentement, mais sûrement, Dave Harmo s’impose comme une force tranquille et lumineuse à travers le paysage musical québécois. En octobre 2021, Dave lance son troisième album, L’abri de la tempête, sur lequel on retrouve le succès «  Envie de partir  » et la magnifique «  La côte  ». « Une fois de trop » et « Je cours », les deux extraits précédents de Dave, se retrouvent sur Motel Nulle Part, le tout nouvel album de l’artiste lancé aujourd’hui.

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